lundi 1 décembre 2014

L'antenne SNCF et les menaces sur l'interco au menu du conseil

Par Stéphane Pariyski
Absent jeudi dernier, je n'ai pas pu assister au conseil municipal du 27 novembre... Mais Jean-Michel m'a fait passer quelques éléments - et le texte des interventions que nous avions préparées avec lui, en réunion du collectif.
Un conseil municipal chargé avec beaucoup de points importants : citons
• une motion (que nous demandions depuis longtemps !) contre  la “loi Maptam” et les risques de disparition qui pèsent sur la CCVOI ;
• la place des piétons dans la ville... (débat récurrent ! et à nouveau posé par l'installation d'une terrasse devant le café Le Week-end) ;
• la question du quotient familial ;
• le bilan des “voisins vigilants” ;
• l'installation de l'antenne SNCF à la gare, qui soulève à juste titre l'inquiétude des riverains et beaucoup de questions... À la demande de Jean-Michel une représentante des riverains a pu intervenir.
Ci-après les interventions de Jean-Michel.
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Taxe d’aménagement
« Vous avez suivi au pied de la lettre la loi qui exonère en particulier les constructions et aménagements destinés à être affectés çà un service public ou d’utilité publique. En me renseignant sur cette taxe, j’ai vu que les municipalités pouvaient aussi exonérer des “commerces de moins de 400 m2” ou des “constructions industrielles” » a souligné Jean-Michel. « Pouvez-vous nous assurer que vous n’exonérerez pas ce type de bâtiments et que vous vous limiterez aux exonérations obligatoires ».
Le maire répond que oui.
Motion contre la “loi Maptam”
(et les risques de disparition de la CCVOI...)
M. Bellet n’est pas d’accord avec le titre « Motion contre la loi MAPTAM ». Sur ce point Jean-Michel réagit : « Le titre est très bien car c’est la loi qui est mauvaise ! En effet, la situation de la CCVOI découle uniquement de cette loi. Cette loi porte en elle la concurrence entre les territoires, la généralisation de l’austérité, la limitation de la démocratie en éloignant l’élu du citoyen, la casse des services publics en commençant par les fonctionnaires territoriaux. Je me félicite de l’existence de cette motion que je voterai même si je regrette le temps perdu. Depuis des mois (voir des années) nous vous alertons sur les risques que porte cette loi, le 6 mars 2014 j’avais d’ailleurs proposé un vœu qui allait dans le sens de celui de ce soir. » Il soulève cependant une question : « Le départ de Frépillon de l’interco entraine le départ de la Zone d’Activités des Epineaux, zone qui a bénéficié depuis 10 ans du concours financiers de l’ensemble des communes de la CCVOI. Non content de casser l’interco, M.Tailly part avec la caisse ! J’en profite pour dire ma surprise quand j’ai appris que vous, Monsieur le Maire, lui avait renouvelé la confiance en tant que Président. Donc, qui va payer le remboursement des sommes engagées ? La communauté de communes accueillant Frépillon ? » Sur ce point, rien de bien clair. Tout le monde est d’accord pour dire qu’il faut un remboursement mais personne n’a la réponse. Face au doute chez certains élus sur la nécessité de mener une bataille difficile à gagner, Jean-Michel relève : « Seules sont perdues d’avance les batailles qu’on ne mène pas ! ». La motion est votée à l’unanimité.
Terrasse bar « Le week-end »
Une délibération concerne l'aménagement d'une terrasse pour le café. “Je pense que le fait que des commerçants mettent en place des terrasses ne peut que rendre la ville attrayante » note Jean-Michel, qui relève toutefois un sérieux problème pour la circulation des piétons : « Nous devons veiller à ce que des piétons, en particulier avec des poussettes, puissent passer car nous sommes en plus près d’une école. Ce sujet pose la question de la place du piéton dans notre ville. En effet, alors qu’il faudrait améliorer les circulations douces, rien n’est réalisé en ce sens. Je réitère ma demande urgente de créer des zones de partage à la gare et au centre ville, lieux où le piéton serait prioritaire. Si je prends l’exemple de la gare, entre les personnes qui doivent prendre en urgence leur train et les voitures qui ne s’arrêtent pas, le risque est énorme d’assister à un accident grave ».
Enfance/Jeunesse et Quotient familial
La municipalité a présenté deux “délibérations cadre, principes de fonctionnement”, une pour la jeunesse et une pour le périscolaire et l’accueil de loisirs.
« Je remarque encore une fois que les rôles attribués au CCAS et ce que devrait être un Quotient familial sont totalement mélangés. On dit dans le texte que, si pour partir en séjour, une famille rencontre des difficultés, elle doit faire appel au CCAS. Et bien, moi je dis que si l’on appliquait un quotient familial au séjour, cela permettrait d’avoir plus de diversité parmi les jeunes bénéficiaires de cette activité. En effet, le quotient familial n’est pas une aide d’urgence mais un moyen de redistribution juste. En l’appliquant on remplace une “demande individuelle” par une “règle collective”. Le CCAS peut apporter une aide en plus pour les familles rencontrant de très grandes difficultés. Jean-Michel profite de ce débat pour réaffirmer la nécessité de retravailler rapidement la grille du quotient - car les seuils n’ont pas bougé depuis sa création il y a plus de 6 ans ! De plus, « la grille est mal construite car pour bénéficier réellement du quotient il faut quasiment être sous le seuil de pauvreté. Revoir la grille en rajoutant des tranches, voilà le travail qu’il faut mener en urgence ».
« Voisins vigilants »
« Je constate que Mériel n’exporte pas ce qu’elle fait de mieux dans la CCVOI quand je vois que la municipalité de Méry sur Oise met en place “Voisins vigilants” ». a ironisé Jean-Michel en fin de conseil. « J’aurai quelques remarques et une question. Tout d’abord, je suis heureux de constater que la Ligue des Droits de l’Homme utilise les mêmes mots pour qualifier cette opération que mes camarades et moi utilisions lors de sa mise en place à Mériel. Oui, le concept de “Voisins vigilants” nous rappelle les plus tristes heures de notre histoire et parler de “milices”, “d’appel à la délation”, de “pratiques indignes d’une démocratie” n’est pas exagéré. Je vous demande donc d’arrêter ce dispositif. De plus, M.Bellet qui, en tant qu’adjoint à la sécurité dans l’équipe précédente, a mis avec zèle “Voisins vigilants” en route doit douter de son efficacité car il n’a eu de cesse durant la campagne électorale de proposer d’autres moyens pour combattre les cambriolages. Quel bilan tirez-vous de ce dispositif ? Pour moi, il n’est qu’un moyen de masquer les carences et le désengagement de l’Etat dans son rôle régalien de sécurité publique ».
Antenne SNCF
Dernier point du conseil, soulevé par Jean-Michel : l'installation de l'antenne de la SNCF qui soulève légitimement de lourdes inquiétudes : « J’ai répondu à l’appel du collectif de riverains qui attendait une réponse au courrier qu’il vous avait adressé. Je vous ai donc écrit ainsi qu’au Préfet. Les riverains ont été inquiets car cette antenne de 25 mètres a été posée en toute discrétion, sans aucune information en leur direction. De plus, l’affichage était incomplet et même mensonger car il annonçait un “local technique”. Outre l’aspect inesthétique, que vous mettez en avant dans la presse, il existe un réel problème de risque sanitaire. Qui connait aujourd’hui les retombées sur la santé de ce type d’installation ? Pas grand monde en fait car les normes d’acceptation varient d’un pays à l’autre, certains pays européens ayant un seuil de tolérance 5 fois moins élevé qu’en France. Il faut faire fonctionner le « principe de précaution » et ne pas attendre la catastrophe comme on l’a fait avec l’amiante. De nombreuses questions se posent. Pourquoi 3 antennes contre 2 à La Frette dont une tournée vers l’antenne SFR de Château blanc ? Je rappelle que SFR possède 30% de Synérail (prestataire privé employé par la SNCF) tout comme Axa et Vinci. Ces trois sociétés sont connues pour avoir un objectif commun : faire de l’argent pour alimenter les actionnaires. Qui assure que Synérail, qui a la gestion du pylône jusqu’en 2025, ne vendra pas du réseau à des opérateurs téléphoniques ? Ce pylône doit être déplacé dans un lieu où il n’y a pas d’habitations ! Je demande à la municipalité d’organiser une réunion regroupant Synérail, la SNCF et bien entendu les riverains ».
M. Delannoy annonce qu'il a invité Synérail à la commission travaux où ne figurent que des élus (!!!). Il verra dans un second temps les riverains… sans Synérail (re !!!) Jean-Michel a refusé cette façon de voir et un courriel au Maire est parti ce dimanche pour l’inviter à revenir sur sa décision.



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